ou le doux retour d'un homme au masculin...

lundi 29 janvier 2007

les aventures de l'éclaircie...

Merci énormément à tous ceux qui depuis presque deux ans me lisent sur internet, mais je m'arrète là, sous cette forme en tous les cas. Je me suis lancé là dedans pour combler un vide, qui n'est pas rempli, mais qui maintenant est mon ami.
Mais j'ai découvert ici et là le plaisir d'écrire, et ça, c'est sur, c'est pas fini du tout.
A bientôt.
Merci

Tristan

mardi 16 janvier 2007

les aventures de la corde sensible

Hier soir je suis sorti marcher dans les rues, entouré de cette espèce de douceur moite de faux hiver. Il était presque vingt heures, l'heure la messe des télé-addicts qui veulent absolument en savoir plus sur Nico ou sur Ségo mais surtout pas de l'info, et mine de rien, dans un esprit assez dix-neuvième, j'allais cahin-caha à l'opéra. Du coup je me tenais bien droit, et tous les gens qui ce soir là n'allaient pas à l'opéra fuyaient le centre ville. Les autres, ceux qui y allaient, inondaient les parkings de leurs grosses berlines lustrées, fiers, solitaires, leur bourgeoise est leur partenaire.

Ca a l'air d'être l'occasion pour une vieille élite, ancètre et recluse, de sortir des ombres pour rejoindre un lieu de culte désuet. Le monde moderne ne les comprend pas, ils le lui rendent bien, ils laissent aller les petits vélos d'antan rouler dans leurs têtes en attendant le retour de la monarchie.
Dans cette société de fantômes, à laquelle seuls quelques inconscients viennent naïvement se frotter lors d'une soirée musicale, la mine triste est de rigueur, les mentons dégoulinent sur les écharpes en soie, ce sont les bijous qui tiennent la peau des ancètres. La fierté les fait souvent s'attaquer à la monté des escaliers rouges avant le début du concert, lentement, très lentement. Heureusement qu'il y a un ascenseur handicapés à l'arrière, pour les valides, car on ne peut pas les doubler dans les escaliers, ils se tiennent les uns aux autres, et aux rambardes à la fois. Ils font barrage.

C'est donc au beau milieu d'un nuage de poussière qu'apparait la salle de l'opéra, dont les dorures et les velours paraissent avoir subi des siècles d'abandon. L'antique bourgeoisie emmène sa radioactivié avec elle, agrippe d'une main fébrile et maladroite ses châles et manteaux, sur les genoux, et s'asseoit. Je ne serais pas surpris d'en voir perdre quelques doigts ou quelques dents pendant la soirée. L'odeur ambiante doit être assez proche de ce que fût Versailles.
Ce soir c'est récital de piano. Ma mère est pianiste. J'ai toujours depuis nourri une affection particulière pour le son de cet instrument, elle en jouait quand j'étais dans son ventre. Vu l'ambiance imposée par mes congénères dégénérescents, je compte un peu sur un trip "liquide amniotique" pour me sauver le moral.

Michel, c'est le pianiste, vient faire montre de ses talents, il est tout seul, face au piano, face au taureau, immense, noir luisant de sueur, d'or à l'intérieur, il marque dès le début par sa majesté (le piano). Michel, accompagnant sa musique de contorsions du visages qui auraient eu raison du sourire de la plupart des dââmes du public, frappe son adversaire du poing (Shoubeeert, quand même), caresse le clavier pour les douces notes, profitant des points d'orgue pour attrapper un mouchoir et s'essuyer le front. Michel est un combattant, il se donne, il brille.
Malheureusement, si la vigueur de son jeu reveille un peu l'audience, qui applaudit généreusement, Michel ne m'emporte pas. Loin de ressentir cette émotion foetale et innocente, je pense à autre chose, tout en reconnaissant le talent du grand pianiste. Entre chaque mouvement, quelques spectateurs menacent de rendre l'âme dans des toux cadavériques, dont on sent qu'elles nettoient jusqu'au tréfond du système respiratoire du mourrant.

Le concert fini, et bien joli, je retrouve l'odeur de la pluie. Toute une catégorie poussièreuse de la population de cette ville retourne hanter ses plus grands appartements, pleins de boiseries, de dentelles et de porcelaine, il ne manque à ces gens qu'un certain gout du sang pour être romantiques.

Je reste sur ma faim. D'abord parceque je n'ai rien mangé, mais aussi parceque décidement l'émotion n'est jamais par avance acquise, qu'il ne suffit pas d'être un génie pour le monde pour être unique pour un être.
Il a eu beau jouer du Shubert, Michel, c'est pas ma mère.

samedi 13 janvier 2007

les aventures de le Tour Eiffel

C'est vrai quoi, on fait jamais les trucs de touristes de chez soi...






mercredi 10 janvier 2007

les aventures de la galette des rois

mercredi 3 janvier 2007

les aventures du manque de sommeil

les aventures d'el Sol

L'actualité du jour, c'est le soleil. En effet, il a deffrayé la chronique ce matin entre huit heures quarante, heure précise de mon arrivée à l'atelier, et huit heures quarante deux, quand il dessina un, assez élégant il faut le reconnaitre, rayon de lumière presque pile sur la cafetière, si mes calculs sont bons encore trois jours et il nous chauffe le café du matin tout seul (ou alors on déplace la cafetière mais ayons de l'humour).
Evidemment, il n'a pas pu rester longtemps, étant attendu en Corse avant neuf heures, enfin c'est ce qu'il prétend. Il passe son temps à faire des aller retours comme ça, et après concertation, nous avons décidé à l'atelier de le soupçonner de traffic d'informations entre nos indépendentistes et les leurs. On va pas l'attaquer, de toute façon aucune juridiction n'est apte à le juger. Mais le soupçonner, et le faire savoir. On envisage de monter une ONG, ou un site internet dénonciateur, ou une soirée galette des rois.
Cette mise à mal de sa réputation ici l'a visiblement vexé, il n'est pas revenu de la matinée. A-t-il su que nous complotions ? Et si oui comment ? Serait-il de méche avec un vent ? Aurait-il, caché, un lunaire complice ?
Enfin nous avons décidé d'un commun accord tacite que finalement nous lui vendrions notre silence quant à ses activités pourvu qu'il nous ramène des temps en temps un cadeau de là-bas. Il a tout de suite manifesté son accord. Et le résultat ne va pas se faire attendre, on peut lui faire confiance. Reste à savoir si ce soir nous serons tous rackettés ou si un beau fromage un peu gris et le meilleur des vins corses nous attendront chez nous.
Ou alors peut être demain j'irai au boulot en bateau ?

lundi 1 janvier 2007

les aventures de tout ça

La période inébranlable des bourloutes dorées et lumineuses maintenant passée, l'hiver va pouvoir nous prendre, nous emmener voyager dans le froid clair des beaux jours et dans les belles tempêtes des matins trempés.
J'ai une forte tendance à me réjouir, j'ai toujours eu je crois ce sentiment qu'après les fêtes, le temps pouvait renaître, et commencer sa belle progression vers le printemps et l'été. D'ailleurs cela fait déjà quelques jours que la durée de la nuit perd du terrain, tout se retourne, j'ai hier soir beaucoup bu, débattu, dansé, mangé (et aux vues des faciès embrumés de tous ces humains croisés sur la route aujourd'hui, je ne suis pas le seul, c'est rigolo une gueule de bois générale), un peu comme s'il s'agissait d'aller jusqu'au bout du trop plein, on s'en met jusqu'au bord, on a trop dépensé pour noël, on a trop mangé, les dents du fond s'entrainent aux quatre nages. Quelque chose en nous meurt un peu ce soir là, pour renaître, en mieux...
C'est l'occasion de commencer un cahier neuf.
Mouais.
Tout ça va pas réparer ma chaudière.