ou le doux retour d'un homme au masculin...

jeudi 14 décembre 2006

dans la série habitat sympa

Des gens surement sympathiques, car on ne peut être méchant quand on fait ça, on eu une idée saugrenue :





Vous pouvez en savoir plus sur cet hôtel dans des bouts de réseaux urbains en béton sur :
http://www.dasparkhotel.net

lundi 11 décembre 2006

les aventures des joyeuses fêtes

Ha mes enfants quelle période bénie que celle-là, quand au coeur de l'hiver, quand le froid pénètre les coeurs des plus joyeux, quand la neige recouvre de sa mélasse poisseuse les trottoirs des grandes villes, quand il ne fait jour que pendant les heures de travail, que la pluie est froide, les écharpes grattent, le nez coule, le monde se referme autour de chacun d'entre nous. Quelle chance que de vivre encore cela de nos jours où tout est si monotone, mono climatique, mono technologique, mono philosophique et mono médiatique. Oui la vraie déprime hivernale est possible, elle germe en chacun d'entre nous, elle existe, je l'ai rencontrée.
Un petit mal de gorge permanent depuis des jours m'empèche de fumer avec plaisir, et depuis le dernier squash mon épaule droite se plaint à chaque mouvement. Tous mes amis se construisent des maisons ou des bébés quand je continue ma vie de célibataire urbain dans mon appartement en chantier.
Pourtant tout ça ne touche pas mon moral, c'est vrai ça ne m'empèche pas de chanter ! Ce matin sous la pluie je fredonnais un doux reggae aux petites dames emmitouflées, je souris aux boulangères, j'amène des croissants au boulot...
Un certain équilibre en vérité, dans cette totale absence d'été.

Mais il y a quelques jours ils sont arrivés, ont deferlé : des milliers de personnes, leurs voitures, leurs fourrures, leurs sacs FNAC, leurs sacs H&M, leur air pressé, leur air contrarié, leur démesurée nervosité. Tous ils sont tous venus pour acheter, pour vider la ville de tout ce que les réserves, caves, rayons et vitrines contiennent depuis des mois. Un par un, chaque objet de cette ville va changer de main, la fourmilière s'est activée, la frénésie électrique est déclenchée, la messe est dite, plus qu'un seul but : acheter, acheter, acheter...
Les cadeaux pour les petits, les cadeaux pour les grands, les buches, les dindes, et tous les repas qui viennent, chaque être humain digne de ce nom se doit de s'empiffrer, de tendre au maximum vers la métamorphose en brioche trop grasse, tout le monde doit consommer, tout le monde doit se remplir, pour ne plus être seul, pour ne plus sentir le vide sidéral qui se creuse entre leurs deux oreilles, ils mangent, ils boivent, la croissance française est basée sur la consommation des ménages, il faut y aller, aucun frein, tout le monde est d'accord, c'est pour le bien des petits et des moins petits, c'est pour le bien du pays, toute la nation reconnaissante, tous les enfants très très contents, on est pressé, derniers cadeaux, on a trop chaud, on boit bien de trop, du dindonneau, de la tête de veau, un petit pinot, ça n'a jamais fait de mal à personne ?
Ils m'écoeurent, je vomis leur air ravi et inconscient, qu'a la vache ruminante et bête en arrivant à l'abbatoir.

C'est rare mais là c'est le lendemain de fête qui fera du bien. En attendant : apnée.

mercredi 6 décembre 2006

les aventures des maisons en paille

Tout un week end autour d'un thème : l'habitat écologique. A Paris se tenait le salon de l'habitat sain et écologique, avec des conférences où on apprend pas grand chose, des boites qui présentent leurs matériaux pas vraiment nouveaux, des petits parisiens qui projettent de l'enduit terre sur de la paille mal posée.
Quelques bons moments pourtant, comme cet élu, maire de Bazouges-sous-Hédé, qui n'était pas venu à Paris depuis dix ans et qui n'avais pas envie de venir, qui était drôle et intelligent, accessible et modeste. Malheureusement son engagement pour la juste cause d'un habitat plus sain allait sans doute lui couter son mandat.
Et puis ma future associée et moi avons travaillé pas mal sur notre projet de maison en paille dans l'Aveyron, ça fait plaisir.
Et puis je reste sur le sentiment que Paris est un enfer, que c'est inhumain d'être aussi nombreux à faire la gueule en même temps. Quand on vient de l'extérieur c'est frappant. New York et Londres sont des villes de la même échelle, où les gens ont l'air incomparablement plus heureux d'être en vie. Plus je vais à Paris, plus je rêve de vieux hameau dans le Gers. Où les maisons sont en vieille pierre, où la vie est faite de soleil et de copains, de musique, ou un voisin fait son vin et un autre ses canards, et qu'ils vont bien ensemble. Je préfère voir des guirlandes de lampions danser devant la lune, entouré d'amis au rire facile, au visage éclairés du reflet des lumières dans les bouteilles sans étiquette, la blondeur du bois des instruments de musique qui nous ont fait danser qui donne envie de peau, de caresses et de Morphée, que de voir la Tour Eiffel scintiller, assailli de types qui vendent des Tours Eiffel clignotantes en plastique à 5€.
C'est pas vraiment équivalent, je reconnais. Mais bon, quand même.