ou le doux retour d'un homme au masculin...

mardi 7 novembre 2006

les aventures de la fin

Ce qui suit n'est pas de moi mais de l'éditorialiste des éditions Terre-Noire :


En finir avec l’abîme qui s’est ouvert entre notre éducation, nos études et cette sous-réalité à laquelle on n’était pas préparés.

En finir avec les poses, les prétentions, et ce recul bidon qui nous placerait au-dessus de tout.

En finir avec le refoulement du sentiment d’échec permanent et la honte de ne pas être à la hauteur d’une réussite aussi fantasmée qu’inaccessible.

En finir avec les sirènes de l’accomplissement personnel, plombé par l’expérience quotidienne de la pauvreté, et l’aliénation de l’inactivité.

En finir avec la peur, la culpabilité, et l’effroi de tomber un peu plus bas à chaque instant.

En finir avec la défiance systématique à l’égard d’autrui, l’ironie pathétique, et le second degré branché.

En finir avec l’enfant en nous qui suit encore le son du joueur de flûte, se répétant aveuglément qu’il a de la chance, parce qu’avant les gens étaient trop coincés pour jouir.

En finir avec l’impossibilité permanente, l’impression constante de se noyer, et l’illusion que ne pas réagir est un choix.

Sortir enfin la tête de l’eau, regarder les autres plongés dans la même merde, se déconditionner, cesser de se mentir, cesser de « penser », se remettre à réfléchir, chercher à comprendre comment on en est arrivé là, s’affronter enfin en face, quel que soit l'endroit où l’on se trouve.



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