ou le doux retour d'un homme au masculin...

vendredi 6 octobre 2006

les aventures du capital

Hier soir à la radio on pouvait (tous, c'est gratuit !) écouter Alain Krivine, porte parole de la LCR. Lui et le journaliste, dont le nom m'échappe, ont réussi à être assez pédagogiques sur les différences que l'on fait aujourd'hui entre socialisme, communisme et trotskisme. En gros il s'agît ici (le trotskisme) d'un idéal de société basé sur deux principes, le partage des richesses et la démocratie (dixit Krivine hier soir) . Quoi de plus louable ? Qui ne rêve pas de ça ? (si en fait j'en connais qui ne rêvent pas de ça du tout, il m'arrive même de leur serrer la main et de travailler pour eux, honte sur moi.)
J'ai pourtant senti, et c'est ce qui me dérange souvent dans le discours de ce qu'on appelle communément l'extrème gauche, dans les réponses de Krivine qu'au delà de l'idéal, que je serais assez prêt à partager, il y avait une manière d'y arriver, par la révolution.
Si la révolution est dans les esprits et dans les consciences, alors je pense que ça a une chance d'aboutir, et que beaucoup de gens non politisés y travaillent déjà, honnètement et en transparence, la première chose et la plus efficace étant sans doute de faire la révolution dans sa tête à soi.
Si cette révolution se doit de rejoindre le fantasme des "drapeaux du grand soir, y'en avait des rouges, y'en avait des noirs", alors je crains l'échec cuisant, car la violence ne mène à rien, car beaucoup auront tendance à se ranger alors du coté des faibles et ce seront alors les "bourgeois", et car une société enfin empreinte d'égalité de liberté et de fraternité (car il s'agît bien de cela, non ?) ne pourra naître, à mon humble avis de citoyen, si elle est dirigée (oui d'une certaine manière je suis anarchiste, mais anarchiste profondémment non-violent) . Si c'est encore une fois une "classe" qui prend le pouvoir sur les autres, c'est raté (relisez Orwell) ...
Certains philosophes des lumières (on a pas inventé grand chose depuis en politique) prônaient un despotisme éclairé (Voltaire en particulier si mes souvenirs sont bons). C'est un rêve, mais ce despote n'existe pas, et tant mieux. Ou alors ce pourrait être un despote dématerialisé, une idée, une charte, une conscience...
Le but de mon discours est finalement peut être de dire que l'idéal existe, qu'il est commun à beaucoup, et qu'il faut commencer maintenant, mais à son échelle et sans essayer de diriger d'autres. Je rejoins là-dessus Hundertwasser qui disait que le problème vient de ce que nous ne sommes pas tous créatifs et créateurs. La société de consommation n'a de cesse que de nous donner des réflexes et des solutions toutes faites, pour nous éviter de réfléchir, et de créer. Et je ne parle pas de la tradition judéo-chrétienne de culpabilisation. La création épanouît et rend moins con. Je me souvient avoir lu un conseil aux jeunes parents sur la réaction à avoir quand le petit montre son caca avec fierté. C'est sa première création, c'est la première chose qui sort de lui, qui est à lui. Rejetez-le et il sera complexé à jamais, félicitez-le et il sera créatif.
Arréter la télé déjà, est un grand pas.
On va pas attendre un grand soir qui ne viendra pas, le chemin vers l'utopie est déjà là.
Alors marchons, créons !

2 remarques & commentaires:

Anonymous Anonyme nous gratifie de sa bonne parole...

bravo, je suis complètement d'accord. Et mort aux cons aussi...

4:00 PM

 
Anonymous Anonyme nous gratifie de sa bonne parole...

Écoute, je ne te le dirai qu'une fois: épouse-moi ! ^^

12:30 PM

 

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