ou le doux retour d'un homme au masculin...

jeudi 12 octobre 2006

les aventures de la charette

Il y a bien longtemps le monde des études en architecture tournait essentiellement autour de l'école des beaux-arts de Paris, section architecture. Tout un vocabulaire en est issu, dont certains reliquats continuent à sonner quotidiennement dans nos oreilles de jeunes archis. Certains bien sur sont aussi utilisés dans d'autres milieux, mais un livre récent répertorie les origines de certains de ces mots, les ratachant irrémédiablement au petit et grand monde des architectes. Je vais essayer d'en retrouver le nom et l'auteur pour bientôt, là ça ne fait pas très serieux...
Il est en tous les cas expliqué dans ce petit livre, outre l'orgine de dessineux, kutch, et autres panets et fanfares, l'origine de la charette. C'est sans doute le mot le plus fort de ce vocabulaire des architectes, que l'on utilise, nous, tous les jours et qui s'est répandu dans beaucoup d'autres domaines. C'est en vérité à cette époque révolue des BA de Paris, que les étudiants le matin tôt pour les rendus devaient amener à l'école leurs travaux, souvent sous la forme de pannets (planches graphiques fixées sur des panneaux rigides de grande taille, A0 ou autres) et de maquettes. Ils trouvaient pour se faire d'un coté une charette, louée ou empruntée aux marchands de primeurs qui pulullaient dans le quartier, et d'un autre un première année pour la tirer jusqu'à l'école ! On assistait ainsi dans les rues autour des BA certains matins à de véritables ruées de charettes pleines de maquettes arrivant sur les pavés et très en retard pour le rendu. Mon dieu comme dans le temps la vie avait du chââârme.
Aujourd'hui une charette c'est simplement l'activité qui consiste à travailler jusque tard dans la nuit à un rendu de concours parce qu'on est très en retard, et qui s'accompagne en général d'une certaine convivialité teintée de nervosité et de fatigue. Essentielle à la vie de l'architecte qui s'il ne la pratique pas s'étiole, la charette est un des piliers de nos vies. Et, pour la plupart et tant que ça reste relativement exceptionnel, nous l'aimons, enfin je crois.
Pour concire le propos, je n'ai pas assez dormi cette nuit, mais bon dieu quel beau boulot on a fait ! Si avec ça on gagne pas !

1 remarques & commentaires:

Anonymous Anonyme nous gratifie de sa bonne parole...

Et bien, believe it or not, mais la "charette" est un mot commun à tous les corps de métiers relatifs aux "zartszetdeslettres" de nos jours ! exemple: "t'es comment avec ton illu ?" - "Houlàlà, je suis charette" [authentique]... Ce qui n'est bon que pour les bouffeurs de yaourts ! Pour un homme au masculin: "Houlàlà, t'es charette avec ton illu ?" - "Tu veux ma main dans la gueule ?" reste une reponse empreinte d'humanisme...

Bien content en tous cas d'apprendre l'origine délicate et fruité d'une expression fréquemment employée depuis 1994 dans divers corps de métier [vendeur de produit macro-bio, mime, esclave sexuel pour vieille femme, communiste, ect...]
À bientôt !
J.

10:54 PM

 

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